COMMUNIQUE DE PRESSE CONJOINT N°02

FONAREV a intérêt à faire de la transparence et redevabilité des valeurs à promouvoir dans sa gestion de 11% de la redevance minière
République Démocratique du Congo,
le 15 octobre 2025, CASMIA-G ASBL, JUSTICIA ASBL et APDHJ, des organisations œuvrant pour la bonne gouvernance des ressources naturelles et la défense des droits de l’homme rejettent le communiqué du FONAREV dont le contenu se trouve hors contexte et réaffirment leur exigence pour la transparence dans la gestion des revenus infranationaux (11% de la redevance minière que perçoit FONAREV depuis 2023).
Les organisations ont pris connaissance du récent communiqué du FONAREV et tiennent à exprimer leur profonde déception face à une communication qui, au lieu d’apporter des réponses concrètes aux préoccupations légitimes des organisations de la société civile, s’apparente davantage à une manœuvre politique visant à détourner l’attention de l’opinion publique.
Nous rappelons que les interpellations formulées par les ONG n’avaient qu’un seul objectif : garantir la transparence, la redevabilité et la bonne gouvernance dans la gestion des fonds issus de la redevance minière consacrées par le code minier, censés servir au développement communautaire dans les zones d’exploitation minière.
Or, le communiqué du FONAREV ne répond à aucune question de fond, ne fournit aucun élément chiffré, ni aucune garantie d’audit indépendant quant à l’utilisation réelle des ressources collectées. Les responsables passent outre la question des salaires et avantages ostentatoires qu’ils se sont fait attribué grâce à la Ministre des Droits humains sortante.
C’est pourquoi, les ONG estiment que ce silence traduit une opacité inquiétante dans la gestion desdits fonds et confirment la nécessité d’une enquête approfondie. Nous prenons acte de l’annonce d’un audit externe, mais insistons pour que la Cour des comptes et l’Inspection Générale des Finances (IGF) soient prennent part active à ce processus, dans un souci d’indépendance et de crédibilité; et que le rapport de cet audit soit publié.
Suite au rapport financier du FONAREV publié par lui-même, les ONG avaient demandé la redevabilité et le report de l’arrêté Ministériel qui octroie aux mandataires de cette institution des avantages énormes au détriment des victimes des violences.
Par ailleurs, nous regrettons profondément que le FONAREV ait tenté d’assimiler la démarche des ONG à une quelconque opposition à la reconnaissance du génocide commis sur le sol congolais. Une telle confusion relève d’une instrumentalisation grossière et d’un amalgame inacceptable : la quête de transparence dans la gestion publique n’a rien à avoir avec les violences sexuelles notamment. Les ONG ne s’opposent pas à la reconnaissance du génocide ; elles s’opposent plutôt à la
mauvaise gouvernance et au détournement des ressources destinées aux populations congolaises.
Nos trois organisations appellent enfin les institutions de contrôle de l’État à assumer pleinement leurs responsabilités, et exhorte FONAREV à cesser toute communication politisée pour revenir à l’essentiel : rendre des comptes sur la gestion de la redevance minière. Le peuple congolais a droit à la vérité, à la justice économique et au développement réel du pays.
Les organisations signataires:
1. Me. Yannick Me. Yannick NDUWANDUWA (Chargé du suivi et enquête CASMIA(Chargé du suivi et enquête CASMIA–G ASBL)G ASBL) :
+243 970370887 ;
2. Me. Timothée Me. Timothée MBUYAMBUYA (Président national de JUSTICIA ASBL)(Président national de JUSTICIA ASBL) : +243 99 40 75 131 ;
3. Me. Venance Me. Venance KALENGAKALENGA (Président national de Agir pour le Patriotisme, les Droits (Président national de Agir pour le Patriotisme, les Droits humains et la Justicehumains et la Justice APDHJAPDHJ)) : 243 81 57 87 900.

 

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